Raphaël LOMBAERT

 

Chevalier de la Légion d'Honneur

Croix de Guerre

 

   

 

 

Raphaël LOMBAERT    Décédé le 8 mai 2003, il était pour nous autres un interlocuteur et un ami généreux très disponible. Sa très grande gentillesse, ses conseils et son expérience éclairés nous font d'ores et déjà cruellement défaut. Avec lui, disparaît un pan de notre histoire, une histoire que tous ces braves ont écrit avec leur courage et leur sang.

    Né le 27/05/1920 à MARETZ (59), il s'engage le 1er septembre 1939, pour 5 ans, dans l'Armée de l'Air, puis il entre à l'Ecole d'Angers. Le 16 février 1940, il est classé premier de la fameuse "promotion Z", ex aequo avec Jean MARIDOR et Roland de la POYPE, avec le titre de major de la Promotion, et il est nommé caporal chef. Le 16 mars, il est envoyé avec ses camarades à l'école de chasse d'Etampes d'où il rejoint le 1er octobre 1940, la Base Aérienne de Toulouse puis, le 1er juillet 1941, le Groupe de Chasse I/2 à Chateauroux. De là, il part en Afrique du Nord, à Meknès. Il est nommé successivement : sergent, le 1er mai 1940 puis sergent chef, le 1er septembre 1943.

    Il arrive en Angleterre le 5 janvier 1944 alors qu'il avait déjà accompli 708h10 de vol et possède le grade de sous-lieutenant. Il fait un bref passage à l'OTU (Operational Training Units) 53 du 4 février au 9 février 1944, puis il est versé au squadron 329 (Groupe de Chasse des Cigognes). Le 6 juin 1944, il participe aux opérations du "Jour J" et survole à plusieurs reprises les plages du Débarquement. Le 25 juin, il atterrit très brièvement en France. Il restera dans ce squadron jusqu'au 23 mars 1945.Raphaël LOMBAERT dans son Spitfire

   Il totalise alors 1001 heures de vol et aura détruit ou endommagé plusieurs objectifs comme des véhicules terrestres ou des locomotives. Il aura également largué plusieurs bombes sur des objectifs terrestres.

   Rapatrié en France le 30 mars, il est ensuite affecté à la Direction Technique et Industrielle (D.T.I.) le 26 mai. Du 5 juin au 17 août 1945, il effectue un stage de pilote d'essai en Angleterre sur "Spitfire IX" et "Spitfire XIV". Durant son stage, il fait un bref retour en France pour voler sur le "PT454". Sa formation terminée, il se voit confier la responsabilité de prendre en charge les essais des "Supermarine Spitfire" sortis d'usines et reconditionnés à la Société Nationale de Constructions Aéronautiques du Nord (S.N.C.A.N.) aux Mureaux. Il a également la charge de former deux pilotes d'essais.

   Il entre ensuite au sein du Centre Aérien Technique de Réception et d'Entraînement (C.A.T.R.E.) où il est le seul réceptionnaire de "Spitfire" pendant un moment. Parallèlement à ses activités, il forme d'autres pilotes, ce qui le conduit à abandonner progressivement la réception des "Spitfire" au profit d'autres nouvelles tâches.

    Il a plus de 4550 heures de vols à son actif et aura piloté pas moins de 138 types d'avions différents de tous pays, tel le Douglas DC3 "Dakota", le Fieseler Storch, Le Nord 1001 etc ... ou le He162 "le chasseur du peuple" sur lequel il sera chargé de faire des vols d'évaluation. Il est titulaire de la Croix de Guerre et a été élevé au rang de Chevalier de la Légion d'Honneur, le 14 juin 1946.

    Récemment, lorsque je lui ai demandé quel était son avion préféré, il m'a répondu "le Spit ! c'était le roi des avions".

    Nous saurons nous souvenir de lui en honorant sa mémoire.

 

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© Jean MARIDOR – Jean-Claude AUGST