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FAFL |
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Les acteurs déterminants dans la vie de Jean :
Les acteurs de la Patrouille :
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Epilogue |
Tout avait été prévu pour le mariage de Jean avec sa fiancée, le 11 août à Oxford. Les invitations avaient été envoyées et Monsieur et Madame LAMBOURN adressèrent aux personnes conviées à la réception un faire-part rectificatif d'une poignante concision :
De son côté, le lieutenant DE BORDAS compléta le carnet de vol inachevé du pilote mort. Et il ajouta, sur la dernière page :
Il fallut encore attendre quatre longues années pour accueillir la dépouille de Jean au Havre. Ainsi, le 16 décembre 1948, par une triste journée de brume, un "DAKOTA" ramena à Bléville les corps des deux camarades de "la patrouille" : René LE BIAN, tué le premier et Jean MARIDOR, tué le dernier. Lors des funérailles le 19 décembre, vingt mille Havrais suivirent le cercueil drapé de tricolore sur lequel avaient été déposés son uniforme et sa casquette.
Le Général VALIN, inspecteur des Forces Aériennes, accueillit la dépouille en ces termes :
De nombreuses personnalités étaient présentes comme M. BETOLAUD, ministre des Anciens Combattants et Victimes de la guerre, M. MOREAU, secrétaire d'Etat aux Forces Armées, M. COURANT, député-maire.
Le héros fût enterré dans le Carré du Souvenir Français, au cimetière Sainte-Marie, où il repose encore aujourd'hui.
Jean était enfin de retour au Havre, mais de la plus triste façon qui soit.
En 1945, le Général Martial Valin décide de créer, en mémoire de son pilote qu'il appréciait particulièrement, un club qu'il destinait dans un premier temps à son quartier général. Mais il décida finalement de le transformer en centre d'accueil pour les aviateurs alliés, car il tenait à garder vivace le souvenir de l'excellent accueil qu'ils avaient reçu en Angleterre. Ce Club, baptisé "Club Jean Maridor", fut installé au 22 avenue du Président Wilson à Paris et fonctionna durant de longues années.
De son côté, le père de Jean espérait connaître tous les détails concernant son fils. Il écrivit des lettres à diverses personnalités allant même jusqu'à se déplacer. Il parvint, mais non sans difficultés, à rassembler des documents et des photos qu'il destinait pour faire perdurer la mémoire de Jean.
Il rangea ensuite tous ces précieux souvenirs et constitua un touchant dossier que sa fille Thérèse accepta d'ouvrir, cinquante six ans plus tard, avec une gentillesse mêlée à une très grande émotion, lorsque je lui proposais de réaliser un site internet à la mémoire de son héroïque frère.
"Pourquoi le nom de Jean MARIDOR n'a-t-il pas bénéficié de la même notoriété que celui d'autres aviateurs, qui ne le valaient peut-être pas ? On a honoré sa mémoire sur le plan militaire et sur le plan local ; mais sa vie de combattant exalté, sa mort follement téméraire ont été par trop méconnues. Quelle est la raison de cet oubli ou de cette réticence ?" - Marcel Jullian - |
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Crédit photos :
- Madame Thérèse Maridor
- l'auteur, Jean-Claude Augst
dernière modification effectuée le 10 octobre 2013